Le monument aux morts
Dès la fin de la guerre 1914-1918 est rapidement apparu, dans chaque commune de France, la nécessité d'honorer la mémoire des combattants tués au combat, disparus ou décédés des suites des maladies ou blessures
La loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la grande guerre ne dit rien sur les monuments aux morts mais parle des livres d'or devant être ouverts dans chaque commune.
C'est au cours de l'année 1921 que la municipalité de Courmemin, sous le mandat de M. Boucher a décidé l'érection d'un monument aux morts et l'installation d'une plaque commémorative à la mairie.
L'élan national de commémoration des morts de chaque commune s'est concrétisé par la construction de nombreux monuments, souvent payés sur les deniers des communes avec cependant un systême de subventions à partir de 1920 calculées sur le nombre de morts par rapport au recensement de 1911. Pour la comune de Courmemin, dont la population est de 756 habitants en 1911, il est à déplorer à la fin du conflit 17 morts au combat, 1 disparu et 13 décédés des suites de maladies et de blessures.
Après une étude entre le maire et M. Gaveau, marbrier à Romorantin, c'est le 10 juillet 1921 que les décisions suivantes ont été prises par la municipalité selon le processus suivant :
- délibération du conseil municipal approuvant l'érection du monument aux morts dans le cimetière communal,
- choix du monument : la stèle est retenue,
- apposition d'une plaque commémorative en mairie,
- approbation des plans et des devis fournis par le marbrier,
Le devis du monument aux morts s'élève à 2.985 francs et celui de la plaque à 315 francs, soit un total de 3.300 francs.
- le même jour est signé un marché de gré à gré entre M. Boucher maire et et M. Gaveau, marbrier.
Dans la même période, une souscrioption a été ouverte auprès des habitants de la commune. Elle a permis de recueillir, à la date du 14 juillet 1921, la somme de 1.641 francs15, abondée de la recette des quêtes faites lors des enterrements des militaires et se montant à 218 francs 85.
C'est seulement le 1er juin 1922 qu'une subvention de 231 francs est attribuée par arrêté ministériel à la commune au titre de participation de l'état à l'érection du monument aux morts.
Le procès-verbal de réception définitive des travaux a été établi le 20 août 1922 entre le maire, l'ingénieur des travaux publics et la marbrier.
Le même jour a eu lieu l'inauguration du monument aux morts en présence de nombreuses personnalités et des habitants. M. Boucher a, dans son discours, énuméré le nom de tous les combattants en indiquant les circonstances et le lieu de leur décès.
Extrait de "La République de Loir-et-Cher" du 3 septembre 1922- Collection particulière.