Né à Courmemin, Gérard Yvon a été député du Loir-et-Cher de 1962 à 1968

Fils d'un receveur des postes, Fernand Yvon et de Germaine Courcelle, Gérard Yvon est né à Courmemin le 30 décembre 1908.

Il suit des études à l'école primaire supérieure d'Onzain (Loir-et-Cher) puis, à partir de 1925, à l'Ecole normale d’instituteurs de Blois.

Il accomplit son service militaire en 1928-1929, au 168 eme régiment d’infanterie.

Il exerce plus de trente-sept ans les fonctions d’instituteur public, successivement à Noyers, Maslives, Contres, puis Vendôme, où il est adjoint, puis directeur de l'école primaire de Saint-Agil, de 1932 à 1951.

Il se marie, le 6 août 1932, à Herbault, avec Geneviève Bourreau, née le 13 septembre 1910 à Binas, qui exerce comme institutrice publique de 1932 à 1965 et avec laquelle il a eu trois enfants. Ayant adhéré au Parti socialiste en 1930, Gérard Yvon est l'un des délégués de la Fédération socialiste SFIO du Loir-et-Cher au congrès de Mulhouse en 1935. Directeur d'école à Vendôme depuis 1951, secrétaire de section en août 1952, il est candidat aux élections municipales sur la liste d'Union républicaine et socialiste le 26 avril 1953. Désigné maire, le 6 mai suivant, après la démission des conseillers modérés et la dissolution du conseil municipal par le préfet, il est réélu avec sept autres candidats socialistes en juin 1953. Il reste maire de Vendôme jusqu'à sa mort. Il est candidat socialiste, sans succès, au Conseil de la République le 19 juin 1955 sur une liste dite « d’Union des gauches » avec le sénateur sortant Le Guyon (RGR).

Il est ensuite candidat aux élections législatives de janvier 1956 — comme colistier de Kléber Loustau qui élu devient ministre de Guy Mollet. Gérard Yvon est élu député socialiste de la circonscription de Vendôme en novembre 1962. Il arrive en 2ème position au premier tour, derrière le député sortant MRP Pierre Mahias, mais devant son concurrent communiste, Roger Leclerc. Il l’emporte au 2ème tour avec 17 796 voix contre 17 107 à son adversaire député sortant, en bénéficiant du désistement du candidat du PCF. Candidat FGDS à Vendôme en mars 1967, il est réélu député au deuxième tour, en bénéficiant du désistement du candidat communiste.

Mais s’il conserve ses mandats locaux jusqu’à son décès, sa carrière parlementaire prend fin brusquement à l’occasion des événements de mai-juin 1968. De nouveau candidat FGDS aux élections législatives, le 30 juin 1968 il est battu au second tour.

Gérard Yvon meurt deux ans plus tard le 24 décembre 1970 à Vendôme.