La Poste

Session du Conseil Municipal de mai 1903.

"M. le Président donne lecture au conseil d'une lettre de M. le Sous-Préfet de Romorantin lui faisant connaître que par arrêté du 25 mars 1903 M. le sous secrétaire d'Etat a autorisé la création d'un établissement de facteur receveur dans la commune de Courmemin...".

Suite à cet arrêté et dans la même session, le conseil municipal décide de construire un bureau de poste, près de l'église, sur un terrain que la commune possède.

Les devis de la construction dressés par M. Rousselet s'élèveront à 5476,93 francs.

En juillet 1903, la commune votera un emprunt de 4200 francs pour réaliser les travaux. Deux cent francs seront alloués à des travaux supplémentaires demandés par M. le directeur des Postes.

Le 29 novembre 1903, sur une proposition du maire, le conseil municipal décide d'organiser une fête d'inauguration de la nouvelle poste pour le 20 mars 1904.

Les frais engagés par la commune portèrent sur les points suivants :

- 1°) - Frais de lettres d'invitation affiches, etc...

- 2°) - Fanfare de Mur (banquet offert à ses membres pour un concert gracieux) 52,50 F

- 3°) - Bal public 50,00 F

- 4°) - Part de la commune dans les dépenses, prix (course vélocipédique) 18,00 F

- 5°) - Drapeaux 3,00 F

- 6°) - Lampions et bougies 20,10 F

Les élus considèrent " que la commune de Courmemin n'est éloignée de la station de Mur de Sologne de 6 km 600, alors que la population est toujours croissante, que le commerce de la commune prend de plus en plus d'extension, et qu'un bureau de poste rendrait les plus grands services au pays".

Lors de cette session les membres du conseil municipal précisaient également " que le courrier qui fait les dépêches à Vernou, prend [celles ci] à Dhuizon qu'il ne dessert que la commune de Vernou et parcourt ainsi dix km ; qu'en prenant les dépêches à Mur de Sologne, passant par Courmemin et Vernou, il ne parcourerait que douze km et desservirait deux communes, et qu'au lieu de correspondre au tramway, il correspondrait à la ligne de chemin de fer de Blois à Villefranche, que le service des dépêches ne pourrait que gagner au changement".

C'est en août 1900 que le conseil municipal évoque la nécessité pour la commune d'obtenir de l'administration l'installation d'un facteur receveur boitier.